Comment travailler sa voix ? Le guide de notre coach vocal !

Comment bien chanter ?

Les techniques pour s’exercer et s’améliorer

Que vous soyez auteur-interprète en solo, membre d’une chorale ou chanteur d’un groupe de musique, vous vous êtes peut-être déjà interrogé sur vos capacités vocales. Ou bien vous aimeriez pousser la chansonnette, mais n’osez pas vous lancer par manque d’expérience et de confiance en vous ? Il faut dire qu’il n’est pas aisé de faire son autocritique et d’améliorer son niveau lorsque l’on se lance tout seul, en tant qu’artiste amateur. Alors, comment travailler sa voix et quels exercices pratiquer pour s’entraîner ? Notre coach vocal Raphaël vous donne ses meilleurs conseils pour partir sur de bonnes bases en chant !

Comprendre comment le chant est généré pour mieux le maîtriser

La voix comme instrument de musique

La première chose à retenir, surtout lorsque l’on cherche à se professionnaliser, c’est qu’un chanteur ou une chanteuse est avant tout un musicien. Parmi la grande famille des musiciens, on trouve en effet les instrumentistes, et à leurs côtés, les chanteurs, dont l’instrument n’est autre que la voix. Comme pour un violon ou un piano, cette dernière doit donc être travaillée et entretenue, pour éviter qu’elle ne casse.

Un chanteur est en quelque sorte la combinaison de trois éléments :

  • un instrument à cordes, le son étant provoqué par la vibration des cordes vocales, l’une contre l’autre ;
  • un instrument à vent, dont le souffle génère la vibration ;
  • une caisse de résonance, pourvue de plusieurs résonateurs à travers le corps (résonances dites « de tête », de poitrine, etc.).

Un chanteur doit ainsi savoir gérer son souffle et sa posture, pour une vibration saine de ses cordes vocales et une bonne amplification du son.

Les concepts techniques généraux à respecter en chant

En chant, il y a bien sûr des méthodes globales applicables à tous les chanteurs – que nous allons vous présenter ici. Mais il est important de comprendre que chaque interprète a ses spécificités. Un accompagnement professionnel complémentaire est donc conseillé, pour travailler sa voix de manière approfondie. Cela implique de trouver le professeur de chant et l’enseignement adaptés à sa pratique.

De façon générale, il faudra prêter attention à son « soutien », c’est-à-dire à sa gestion du souffle, qui permet l’émission du son. Il s’agit en fait de retarder le moment où l’on est à court d’air, en contrôlant son expiration. On peut être plus ou moins économe en fonction des moments, mais le débit doit être constant et stable, que ce soit lors de l’expiration ou de l’inspiration. Une autre règle primordiale est d’aller chercher son souffle par le bas de l’abdomen, au niveau du ventre, des côtes et du dos. Il ne faut pas « chanter avec la gorge » et les épaules. On risquerait, sinon, de forcer sur sa voix et de l’abîmer. Pour ce faire, le corps doit être parfaitement détendu.

Comment travailler sa voix lorsque l’on est chanteur amateur ? Quelques exercices pratiques

La paille et le verre d’eau : des outils utiles pour maîtriser son souffle

Une simple paille et un verre d’eau peuvent vous aider à perfectionner votre souffle. Il y a plusieurs exercices à faire.

Pour le premier, il vous faut, dans l’ordre :

  1. Remplir un verre d’eau à moitié.
  2. Mettre la paille dans l’eau sans toucher le fond.
  3. Souffler dans la paille, en veillant à bien concentrer tout l’air vers le tube.
  4. Après avoir fini d’expirer, inspirer doucement par le nez et reprendre à la première étape. Attention à faire une pause si vous êtes pris de vertiges !

L’expiration ne doit pas être trop forte et doit durer le plus longtemps possible. Il ne faut pas voir d’interruption ou de changement d’intensité dans les bulles, et l’eau ne doit pas être projetée en dehors du verre. L’objectif est d’avoir une expiration stable et de faire travailler les muscles liés au soutien, grâce à la résistance de l’eau.

Le deuxième exercice est identique, sauf que vous devrez émettre une note en même temps que de souffler. Pour le troisième, faites la même chose, puis retirez votre bouche de la paille, tout en continuant à produire ce son, sur la voyelle de votre choix. Enfin, pour le dernier entraînement, on alterne entre paille et sans paille, sans s’arrêter. Le but est encore une fois d’avoir une expiration et une note stables.

Méthodes corporelles pour entraîner son souffle sans instruments

Désormais, vous vous demandez sans doute comment travailler sa voix et sa respiration sans avoir recours à ces outils. Car, évidemment, vous devrez vous en passer pour monter sur scène ! Pas de panique : les exercices suivants vont vous permettre d’adopter les bons réflexes, en vous concentrant sur votre posture.

Pour le premier :

  1. Poser ses mains autour de sa taille, sur les côtes flottantes.
  2. Inspirer lentement au niveau du ventre pendant 4 secondes.
  3. Rester en apnée pendant 4 secondes.
  4. Expirer en faisant « Tsss » pendant 4 secondes.
  5. Rester de nouveau en apnée pendant 4 secondes.
  6. Reprendre depuis l’étape 2, avec un laps de temps de 5 secondes ; et ainsi de suite.

Attention à ne pas prendre trop d’air et à bien utiliser son ventre !

Pour le second exercice, « l’enroulé-déroulé », on suit le même principe en restant droit, puis :

  1. En expirant, enrouler progressivement sa tête, puis son corps vers ses pieds.
  2. S’arrêter en cours de route si l’on n’a plus d’air et inspirer lentement.
  3. Reprendre l’expiration, jusqu’à toucher ses pieds.
  4. Rester dans cette position jusqu’à la fin de l’expiration, et inspirer de nouveau.
  5. Remonter doucement en expirant, jusqu’à être debout (la tête déroulée en dernier).
    Toujours avec des pauses en cours de route, si l’on n’a plus d’air.

Analyser la chanson interprétée pour améliorer sa technique vocale

Avoir une vision globale du morceau

Une fois cette technique intégrée, il faudra l’adapter aux œuvres interprétées. La respiration doit être vue comme un élément musical à part entière et s’accorder à la rythmique, au tempo, à la mélodie, ou encore à l’accompagnement du morceau. Il faudra inspirer plus ou moins longuement, et à des moments stratégiques. Parfois sur un temps, un contre-temps, une noire, ou bien une croche. Avoir des notions de solfège peut alors être utile.

Pour bien respirer, il faudra ainsi analyser le morceau que l’on chante et comprendre son sens. On peut procéder à différents niveaux de zooms. Dans un premier temps, on effectue une vue d’ensemble sur la chanson :

  • Quel est son caractère, son message principal ?
  • Se divise-t-elle en plusieurs parties ?
  • En plusieurs mélodies ?
  • Quelle est son évolution ? Etc.

Étudier les différents éléments musicaux de l’œuvre 

On s’attarde ensuite sur les détails à travers deux niveaux de zooms. Le premier étant le « phrasé », qui définit les grandes subdivisions mélodiques. Chacune a son sens et son caractère, que ces derniers soient en accord ou non avec les paroles.

On rentre ensuite au cœur des phrases musicales pour décortiquer la manière dont se succèdent les notes, les rythmes ou les soupirs sur la portée. Ou encore les passages plus libres dans leur interprétation, que l’on nomme ad libitum – notés « ad lib. » sur les partitions.

Ce travail permet de préparer sa performance, pour en assurer le bon déroulement technique. Comme le résume si bien notre coach Raphaël, « si l’esprit donne la direction, le corps suit » !

Voilà, vous savez désormais comment travailler sa voix et sa respiration pour améliorer ses aptitudes vocales ! Comme il a été évoqué précédemment, ces conseils restent toutefois généraux. Si vous avez l’ambition de vous professionnaliser, un enseignement complémentaire, adapté à votre pratique et à votre vision artistique, est fortement recommandé. Alors, n’hésitez pas à contacter sans plus tarder l’équipe de Studhom pour un accompagnement personnalisé !

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